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Mémorial grande guerre pour la Bretagne

Les combats sur terre

L'ILLUSTRATION

 

Deux sonneurs du 73e régiment territorial en uniforme de poilu.

 

Le premier engagement de soldats bretons a lieu le 21 aout à Maissin en Belgique, puis lors des batailles de Charleroi et de la Sambre les jours suivant. Le premier grand fait d'armes a lieu lors de la bataille de Dixmude lorsque les 6 500 fusiliers marins de l'amiral Ronarc'h, principalement bretonnants, défendent la ville pendant un mois en perdant dans l'opération 2/3 de ses effectifs. Des bataillons participent à plusieurs des principales batailles du conflit. Lors de la bataille de Verdun, le 116e RI de Vannes 60 % de ses effectifs en une demi journée ; lors de la bataille du Chemin des Dames, sur 1 800 soldats du 64e RI participants à un assaut, seul 110 en reviennent.

Avec les lourdes pertes subis par les deux corps d'armées issus de la région entraine l'arrivée de soldats venant d'autres régions, ou d'autres milieux sociaux. Ce brassage culturel va à terme entrainer une remise en cause du mode de vie rural de ces soldats une fois revenus en Bretagne.

Dès juillet 1915, le sous-préfet de Morlaix signale les premiers cas de rébellion de la part de soldats en permission, certains appelant à la mutinerie ou à la désertion. À la suite des mutineries de 1917, 225 bretons sont condamnés, dont 23 à mort. À la même époque, les tracts antimilitaristes et pacifistes sont distribués dans les trains de permissionnaires entre Quimper et Nantes, et des troubles sont enregistrés lors des retours de convois vers le front.

L'image des combattants est contrastée pendant le conflit. La presse française comme allemande véhiculent l'image du breton solide et courageux, à côté de laquelle coexistence celle du breton bigot et porté sur l'alcool. L'historien Marc Bloch décrit ainsi des « hommes de l'intérieur des terres », « déprimés par la misère et par l'alcool » dont « l'ignorance de la langue ajoutait encore à leur abrutissement ». Le caractère dévot est aussi relevé, la mort touchant les hommes favorisant un « retour aux autels » avec pour conséquence un nombre élevé de messes et de confessions avant de monter au front ; des autels sont aussi réalisé par les hommes sur le front, comme dans les carrières de Confrécourt.

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